Dans trois semaines, le Grenoblois Jordan Pothain
disputera ses premiers championnats du monde à Kazan. Nous l'avons rencontré à
l'occasion de l'Open de France à Vichy - la troisième édition dans l'Allier -
où il a accepté de nous faire partager son émotion de rejoindre les rangs de la
grande équipe de France.
A
l’aube de tes premiers championnats du monde, dans quel état d’esprit
es-tu ?
Je ne
suis pas encore stressé. En fait, je n’ai véritablement pris conscience de ma
qualification pour les Mondiaux que lors du stage avec l’équipe de France à
Tenerife (fin avril-début mai, ndlr). Pour le moment, j’essaie de rester
concentré sur le fait qu’il ne s’agit que d’une première étape en vue des Jeux
Olympiques de Rio. J’aborde Kazan avec l’intention d’emmagasiner de
l’expérience pour les prochaines échéances internationales.
As-tu
parlé des championnats du monde avec les cadres du collectif national ?
Pas
ouvertement ! Ils m’ont raconté leurs souvenirs, les plus beaux, et ça à
l’air d’être une belle aventure alors je suis forcément content d’en faire
partie cette année.
A
quelques jours des Mondiaux, quels aspects de l’entraînement priment ?
A titre
personnel, je ne suis pas sur une préparation spécifique. Il me reste encore
une grosse marge de progression alors, pour l’instant, je ne me focalise pas
sur les petits détails. Je travaille ma technique et mon foncier en tenant
compte des informations recueillies par le service recherche et développement
de la Fédération Française de Natation.
A
Kazan, tu disputeras le 4x200 m nage libre. Quelles seront tes ambitions ?
Donner
le meilleur de moi-même et tout faire pour faire briller notre relais, même si
en l’absence de Yannick (Agnel, forfait en raison d’une pleurésie contractée en
juin 2015, ndlr) ce ne sera pas facile ! On fera de notre mieux, mais un
relais 4x200 m sans Yannick Agnel ce n’est pas la même chose.
Depuis
plusieurs années, on entend dire que l’équipe de France manque de nouvelles
têtes, que le renouvellement générationnel ne s’opère plus ou moins bien. As-tu
le sentiment d’incarner le renouveau du collectif national ?
L’équipe
va connaître un profond bouleversement à l’issue des Jeux Olympiques de Rio et
de nouvelles têtes vont émerger. Malgré tout, je pense que mes résultats ne
sont pas encore à la hauteur. Je dois encore travailler pour espérer incarner
quoique ce soit.
Recueilli
à Vichy par A. C.
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