La
natation synchronisée mélange la natation, la gymnastique et la danse !
Cette
discipline exigeante nécessite une grande souplesse, de l’agilité et de
l’endurance. Elle est majoritairement pratiquée par des femmes, bien qu’à
partir des championnats du monde de Kazan, des duos mixtes vont être intégrés
au programme. Cette nouvelle épreuve s’ajoutera aux traditionnels solo, duo et
ballet d’équipes proposés lors des championnats de France, mais aussi lors des
championnats du monde et d’Europe et des Jeux Olympiques (à l’exception du
solo).
Les
compétitions internationales ont lieu en même temps que celles de natation
course, d’eau libre et de plongeon. Une équipe est composée de huit nageuses. Elles
sont dix au maximum dans un ballet « combiné ». Les compétitions se
déroulent en deux parties : les figures imposées et le programme libre !
Dans la première, les nageuses exécutent des éléments imposés dans un ordre
précis. Les juges notent le travail technique. Dans la seconde, les nageuses
présentent une chorégraphie libre. Les notes portent alors sur les aspects
techniques et artistiques. Les épreuves durent entre deux (solo technique) et
quatre minutes trente (ballet « combiné ») chez les seniors.
MARIE
ANNEQUIN : « POSSÉDER UNE FIBRE ARTISTIQUE »
Marie
Annequin est capitaine de l’équipe de France de natation synchronisée. Si la
jeune femme a commencé ce sport sur le tard, elle n’en demeure pas moins
passionnée. Etat des lieux d’une discipline complète et exigeante !
Marie,
à quel âge as-tu débuté la natation synchroni
Je me
suis inscrite dans un club près de Lyon à l’âge de 11 ans. Avant cela, j’avais
longtemps pratiqué la gymnastique. J’avais aussi appris à nager et je
souhaitais mêler les deux disciplines. Une copine m’a alors parlé de la
natation synchronisée et nous nous sommes inscrites toutes les deux.
As-tu
tout de suite voulu t'essayer à la compétition ?
Comme
j’ai longtemps pratiqué la gymnastique à bon niveau, je ne voulais pas
retourner dans le sport loisir. Après, et pour être tout à fait franche, je ne
pensais pas que ça allait m’amener aussi loin !
Qu'est-ce
qui te plaît le plus dans cette discipline ?
C’est
un sport très complet, un subtil mariage entre la technique, le physique et
l’artistique ! J’aime beaucoup le fait de jouer un rôle dans l’eau et
d’avoir la possibilité de laisser libre cours à mon imagination. C’est un peu
comme la danse ou le cinéma, les nageuses synchro doivent apprendre à se
transformer et essayer de transmettre des émotions aux juges et aux
spectateurs.
Quelles
sont les qualités requises pour évoluer au plus haut niveau ?
Il faut
d’abord de grandes qualités de souplesse et de tonicité, mais il est également
primordial de posséder une fibre artistique et une grande polyvalence. C’est
aussi un sport très sollicitant au niveau cardiaque. On est très souvent en
apnée mobile, ce qui consomme beaucoup plus d’oxygène. Mais on s’entraîne entre
cinq et sept heures par jour pour être performante durant toute une
chorégraphie.
Le
travail hors de l'eau est-il fondamental ?
C’est,
effectivement, une grande part de nos entraînements ! A haut niveau on
prend davantage le temps de bien le réaliser, mais le travail de souplesse, de
vélocité, du gainage hors de l’eau nous permet d’être plus performantes. Il
nous arrive également de répéter nos ballets avec nos mains, hors de l’eau pour
bien retenir les mouvements.
A quel
âge peut-on commencer la natation synchronisée ?
A
partir du moment où on sait nager, on peut s’inscrire dans un club. Il n’y a
pas de contre-indications particulières ou de limites de taille, même si au
plus haut niveau, les meilleures nageuses sont grandes et longilignes.
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