Considéré
comme le championnat du monde des clubs pour les catégories « U9 » et
« U11 », le « Haba Waba festival » se déroule depuis le
début de la semaine à Lignano Sabbiadoro (Italie). Entraîneur des U11 de
Sète Natation, Matthieu Fournier nous livre ses impressions au sujet de cet
événement hors normes.
Comment as-tu découvert cette compétition ?
Ce sont
les entraîneurs des équipes de jeunes du Cercle des Nageurs de Marseille, qu’on
rencontre régulièrement dans le cadre des tournois de mini polo de la zone
Méditerranée, qui nous en ont parlé pour la première fois et nous ont
engagé à nous y rendre en nous disant que c’était super pour les jeunes. Cette
année, c’est la quatrième fois que je participe au tournoi avec une équipe
sétoise de « U11 »*.
Et
alors, cet événement est-il à la hauteur de sa réputation ?
Et même
plus que ça ! C’est magique ! Comment imaginer que 1 500 jeunes (près
de 120 équipes cette année) venus de tous les continents puissent se retrouver
pendant une semaine pour jouer… au water-polo ! Je ne sais même pas si un
tel rassemblement existe dans d’autres sports. Le plateau est somptueux,
le site est génial, l’organisation est parfaite…
Est-ce
que les clubs français sont déjà à la traîne dans ces catégories de jeunes, par
rapport aux meilleures formations européennes ?
Ce que
je constate surtout, c’est que les « grands clubs », comme Primorac
Kotor, l’Etoile Rouge de Belgrade, Eger ou encore Posillipo – pour ne citer que
ceux-là - ont de « grosses » écoles de water-polo et sont déjà
performants dans les catégories de jeunes. Les Français – et Marseille, qui a
déjà remporté le tournoi « 9 ans », le prouve depuis plusieurs
saisons - sont capables de rivaliser avec les meilleurs clubs européens dans la
mesure où ils font l’effort de la formation. On peut prendre aussi
l’exemple des Egyptiens de Gezira. Les premières fois où je les ai vus jouer
ici, ils « prenaient des fessées ». Ils se sont donnés les moyens de
combler leur retard et aujourd’hui, ils rivalisent avec les meilleurs.
Tu
aurais donc tendance à dire qu’il faut venir à tout prix…
Bien
sûr. J’invite tous les clubs français à participer au Haba Waba. Ne
serait-ce que pour la possibilité qui nous est offerte ici de disputer un tas
de rencontres intéressantes (au minimum 8) en un laps de temps court. Même
pour nous en zone Méditerranée, où nous avons la chance de pouvoir disputer 10
tournois de mini polo par an environ, le travail et les progrès accomplis en
une semaine sont énormes. Je dirais qu’un « Haba Waba », c’est
l’équivalent 3 à 4 mois de travail en France ! Le Haba Waba, c’est
également l’occasion de se jauger par rapport à ce qui se fait de mieux dans le
water-polo, et, une fois de retour chez nous, de modifier et d’améliorer notre travail
en fonction de ce qu’on a vu et appris ici.
* A
l’heure où sont écrites ces lignes, l’équipe du SNEDD a remporté les six
rencontres disputées et est d’ores et déjà qualifiée pour le « tournoi
d’or » qui réunit les 32 meilleures formations sur les 96 au départ.
Recueilli
par J.-P. C.
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