Dimanche
22 Novembre 2015
Un
centimètre par cycle (deux mouvements de bras), c’est ce qu’il manquait à Alain
Bernard pour nager 47’’5 et se rapprocher d’une médaille olympique sur 100 m
nage libre en 2008. Et si cela paraît infime, l’Antibois a travaillé d’arrache-pied
à l’entraînement pour y parvenir. Denis Auguin nous raconte l’histoire de ce
modèle de performance qui a permis à son nageur de décrocher l’or olympique.
Denis,
comment as-tu établi ce modèle de performance pour Alain Bernard ?
Je suis
parti d’un constat simple. J’ai posé sur une feuille le meilleur temps d’Alain
(48’’12), le record du monde de l’époque (47’’84) et le temps cible (47’’50)
qu’Alain devait réaliser dans l’année. J’ai ensuite analysé les courses et noté
les temps de passage tous les cinq mètres. J’ai ainsi pu constater qu’Alain
était sous les bases du record du monde sur son départ et sa coulée et qu’il
était très fort sur la partie nagée. C’était le meilleur du monde sur cette
partie là. Mais son deuxième 50 m était moins fort et c’est là-dessus qu’il
perdait du temps.
Que
fallait-il faire pour y remédier ?
Je ne
voulais absolument pas défaire ses points forts et lui demander de partir moins
vite pour accélérer après. Ça n’aurait pas marché. Nous avons essayé sur des
meetings mais il ne nageait pas forcément plus vite sur la deuxième partie de
course. Je voulais consolider ses points forts et améliorer ses points faibles.
En analysant les courses sur une feuille, j’ai constaté qu’il parcourait moins
de mètres par seconde que le recordman du monde Pieter van den Hoogenband. Il
fallait donc améliorer son efficacité et son endurance.
De
quelle manière as-tu procédé ?
Lorsque
j’ai fait ce constat et couché ce modèle de performance sur papier, j’en ai
parlé à Alain. Je lui ai dit que s’il voulait être champion olympique, ou se
rapprocher du titre, il devait effectuer un centimètre de plus par cycle (un
mouvement complet de crawl) sans réduire sa vitesse. Alain est quelqu’un de
très cartésien qui a voulu tout comprendre et tout analyser. Ensuite, tous les
jours à l’entraînement il avait cet objectif en tête. Ça ne l’a jamais quitté.
Je lui proposais donc plusieurs séries d’exercice visant à améliorer ce point. Sur
chaque série, il y pensait et essayait d’aller plus loin.
Un
centimètre ça ne paraît pas grand chose.
C’est
vrai, et pourtant c’est énorme sur un 100 m nage libre où les écarts sont
infimes. Alain a beaucoup travaillé à l’entraînement pour y parvenir. Je pense
que le fait de se dire qui lui manquait un centimètre l’a vraiment motivé. Il a
du également se dire que ce n’était rien et qu’il pouvait le faire. Mais il a
énormément travaillé pour ça.
Devait-il
réaliser le temps fixé de 47’’5 à une date précise ?
Je ne
lui ai pas fixé de date. Le but était qu’il l’atteigne aux Jeux Olympiques
parce que c’est un temps qui l’aurait rapproché d’une médaille. Finalement, il
a nagé 47’’50 à Eindhoven aux championnats d’Europe. Il nage même 47’’20 en
finale des Jeux Olympiques !
Ce
modèle est-il reproductible avec d'autres nageurs ?
Alain
aimait beaucoup les analyses et décortiquer ses courses. Mais si on présente un
graphique à la plupart des nageurs en leur disant qu’ils effectuent 2,079
mètres par seconde alors qu’il devrait en effectuer 2,081, ça ne les
intéressera pas forcément. Il faut être plus concret que ça dans l’annonce de
ce modèle de performance. Il est nécessaire de proposer aux nageurs des
solutions pour améliorer l’efficacité et atteindre un temps cible. Pour Alain,
il s’agissait de battre le record du monde, mais il faut faire en fonction des
capacités de son nageur. Si l’objectif est de passer de 50’’ sur 100 m à 49’’ à
la fin de l’année, c’est très bien aussi.
Recueilli
à Angers par J. C.
FONTE
FÉDÉRATION FRANÇAISE DE NATATION
Queridos leitores,
Se o Blog Francisswim Esportes Aquáticos lhes tem sido útil nestes últimos 6 anos, pedimos então que dedique um minuto para mantê-lo conectado com a notícia. Sabemos das dificuldades dessa tarefa e temos consciência que somos uma pequena organização sem fins lucrativos. Já servimos mais de 4 milhões de leitores, porém funcionamos apenas com uma pequena fração do que os outros grandes sites gastam na mídia. O Blog é muito especial e escrito apenas por pessoas com paixão por compartilhar a informação com toda a comunidade aquática. Hoje pedimos que você auxilie o Blog Francisswim Esportes Aquáticos, para proteger a nossa autonomia. Nós sobrevivemos apenas de doações. Começam a partir de R$ 10. Agora é a hora que solicitamos. Se todos lendo isso agora doassem, a nossa arrecadação de fundos terminaria em poucos minutos. Ajude-nos a terminar rapidamente esta campanha, para podermos nos dedicar a melhorar o Blog. Obrigado.
FRANCISMAR SIVIERO
O QUE ACONTECE DE NOTÍCIA NO MUNDO DOS ESPORTES AQUÁTICOS VOCÊ LÊ PRIMEIRO AQUI - BLOG FRANCISSWIM 320.000 VISUALIZAÇÕES / MÊS NA WEB