Friday, April 24, 2015

INTERVIEW FRANK ESPOSITO “L’EXIGENCE NOUS A HISSÉ AU SOMMET”


Médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de Barcelone, vice-champion du monde en 1998 et quadruple champion d’Europe du 200 m papillon, la course de tous ses exploits, Franck Esposito a incarné et soutenu l’éclosion de la natation française de 1992 jusqu’à l’avènement de Laure Manaudou aux Jeux d’Athènes. Une vie de natation qu’il poursuit aujourd’hui à Antibes, son club de cœur, et au sein du staff de l’équipe de France. Rencontre avec un champion, un vrai, et un inconditionnel des joutes aquatiques.

Franck, que représentait l’équipe de France lorsque tu étais nageur ?
Rentrer en équipe de France n’avait rien d’anecdotique. Il y avait un mélange d’appréhension et de fierté. Tu portes les couleurs de ton pays alors il faut être à la hauteur. Tu n’as pas d’autre choix que d’essayer de mener le groupe le plus loin et le plus haut possible.

Tu as toujours marqué un attachement fort à l’équipe de France, à ses cadres et à son histoire. La notion d’héritage est-elle capitale à tes yeux ?
Elle est primordiale parce que je considère que l’on appartient toujours à une histoire. Aujourd’hui, les nageurs français s’intéressent moins aux générations précédentes. Quand j’étais nageur, je portais en moi l’héritage de mes aînés : Catherine Plewinski, Stephan Caron, Catherine Poirot et Frédéric Delcourt, avec qui j’ai partagé plusieurs années en équipe de France. Il ne s’agit pas seulement de porter un flambeau, mais aussi de s’inscrire dans une histoire.

Plus généralement, de quelle manière expliques-tu l’explosion de la natation française depuis une dizaine d’années ?
L’exigence nous a hissé au sommet ! Celle de la fédération, des entraîneurs et des nageurs. Aujourd’hui encore, les techniciens tricolores ne cessent de prôner l’exigence dans le travail, mais aussi en dehors des bassins.



D’où venait ta technique de respiration sur le côté alors que pendant des années les papillonneurs reprenaient leur souffle tête droite ?
On me pose souvent la question (sourire)… J’ai appris à nager de cette façon parce que je ne voulais pas voir le mur. Je le trouvais toujours trop éloigné, alors j’ai préféré regarder sur les côtés. On me dit que certains nageurs m’imitent aujourd’hui, c’est flatteur, mais honnêtement chacun s’adapte selon ses caractéristiques. Le Sud-africain Chad le Clos (champion olympique du 200 m papillon, ndlr), par exemple, respire des deux côtés pour observer ses adversaires.
Recueilli par A. C.



 O QUE ACONTECE DE NOTÍCIA NO MUNDO DOS ESPORTES AQUÁTICOS VOCÊ LÊ PRIMEIRO AQUI - BLOG FRANCISSWIM 320.000 VISUALIZAÇÕES / MÊS NA WEB














No comments: