Triathlète et ultra-marathonien,
Antoine Jolicoeur Desroches pratique la nage en eau libre dans sa routine
sportive. Cette année, il nagera le 5 km de la Traversée du Lac Tremblant.
Découvrez ses conseils d’athlète pour bien préparer votre défi de l’été.
TLT : Bonjour Antoine! Quel type de
nageur es-tu?
AJD : Je dirais que je suis tout
d’abord un triathlète, mais j’aime me lancer des défis sportifs tels que faire
des ultra-marathons ou des compétitions d’eau libre.
TLT : Quand et comment t’es-tu lancé
dans la nage en eau libre?
AJD : Je fais du triathlon depuis
plus de 15 ans, donc ça fait longtemps que je m’entraîne en eau libre. J’ai
fait ma première compétition d’eau libre, un 10 km à Magog il y a une dizaine
d’année, puis j’ai pris part à deux 5 km au cours des dernières années, mais ma
plus grosse compétition d’eau libre était le 12 km de la traversée du Lac
Tremblant l’année dernière. J’ai beaucoup aimé mon expérience et ça m’a donné
le goût de participer à d’autres évènements d’eau libre.
TLT : Que dirais-tu aux nageurs qui
aimeraient se lancer? Pourquoi faire de la nage en eau libre selon toi?
AJD : La natation d’eau libre est un
très beau sport. Il y a des distances pour tous les niveaux ou pour tous les
goûts. Nager en eau libre c’est vraiment différent que nager en piscine. On se
sent libre, on n’a pas besoin de compter nos longueurs donc c’est beaucoup plus
relaxant. Je dirais que la natation en eau libre par rapport à la natation en
piscine c’est un peu comme la course à pied en trail par rapport à la course à
pied sur route. C’est une expérience beaucoup plus agréable.
TLT : Plus particulièrement,
qu’est-ce qui te plait dans la nage en eau libre?
ADJ : J’aime le fait que c’est autant
un défi physique que mental. Selon moi l’aspect mental est encore plus
important que lors d’une compétition de triathlon, de vélo ou de course à pied
puisqu’il y a beaucoup moins de distractions. On a la tête dans l’eau et on
doit persévérer même quand c’est difficile, que l’on est fatigué et que nos
muscles sont endoloris. Également, j’adore m’entraîner en eau libre. Je trouve
cela très relaxant. Il y a une sensation de liberté que l’on ne retrouve pas
lorsque l’on nage en piscine.
TLT : Bien d’accord! À La Traversée
du Lac Tremblant on aime penser que nager en eau libre c’est comme nager à
l’état sauvage. D’ailleurs, passer de la piscine au lac demande une certaine
préparation. De ton côté, comment te prépares-tu pour un événement de nage en
eau libre?
ADJ : La majorité de l’année je nage
avec l’équipe de natation de l’université de Sherbrooke, mais lorsque la saison
de natation en eau libre débute j’ajoute à mon entraînement quelques séances
d’eau libre. Je fais des longues séances en continu ou des entraînements plus
spécifiques à l’eau libre. Par exemple, des séances avec des longs intervalles
entre 750 m à 1500 m. Par exemple, si je me prépare pour un 5 km, après un
échauffement je pourrais faire une séance de 4 x 1000 m à allure de course avec
un peu de repos entre chaque intervalle.
TLT : Quelle distance vas-tu nager à
la Traversée du Lac Tremblant? Peux-tu nous donner quelques conseils sur la
préparation d’une telle distance?
ADJ : Je vais nager le 5 km. C’est
important de nager longtemps en continu sans prendre des pauses. Nager 1 heure
en continu en eau libre n’est pas la même chose que nager 1 heure en piscine
puisqu’on le ne peut pas prendre des pauses pour se reposer.
Si vous pensez nager avec un wetsuit,
c’est important de s’entraîner avec un wetsuit puisque la sensation dans l’eau
n’est pas la même. Il est possible que vous serez plus fatigué au niveau des
épaules. Également, pensez à mettre du « Body Glide » pour ne pas que votre
wetsuit vous irrite le cou lorsque vous nagez longtemps.
Également c’est important de
pratiquer sa stratégie de nutrition de course si vous faîtes une longue épreuve
d’eau libre, ainsi que votre nutrition d’avant course. Il ne faut jamais manger
des aliments que vous n’êtes pas habitué de manger le jour de votre course.
Finalement, il ne faut pas négliger
l’aspect mental. Personnellement je me prépare des mantras, soit des mots ou
des phrases que je me répète lors de la compétition. Également, je visualise la
course les jours précédant la compétition.
TLT : Merci pour ces bons conseils!
As-tu une anecdote à nous raconter qui est arrivée lors d’une de tes sorties en
eau libre?
AJD : Oui! ma première compétition
d’eau libre c’était un 10 km que j’ai décidé de faire à la dernière minute. Dès
le départ, de l’eau a commencé à rentrer dans mes lunettes et puisque je porte
des verres de contact j’avais vraiment de la difficulté à voir les bouées.
Aussi, je n’avais pas assez apporté de nourritures. Après seulement le 1/3 de
la course je n’avais plus de nourriture. Également, il a commencé à pleuvoir
très fort et il y avait des grosses vagues. J’avais faim, j’avais froid et je
n’avais plus d’énergie, mais j’ai tout de même terminé. Ce fut très difficile
comme compétition, mais j’ai grandement appris de mes erreurs. Suite à la compétition
je me suis dit que je ne ferai plus de compétitions d’eau libre, mais quelques
heures plus tard j’avais déjà le goût de prendre part à une autre compétition
d’eau libre!
TLT : Haha! C’est certain que quand
on a goûté à la nage en eau libre, difficile de ne pas y retourner… Merci
Antoine, on a hâte de te voir cet été à La Traversée du Lac Tremblant!
Crédit photo : Alexandra Côté-Durrer
Comme Antoine, faite partie de
l’aventure à la Traversée du Lac Tremblant! Choisissez votre défi : 1 km
Desjardins, 2 km, 3 km, 5 km, 10 km, 15 km ULTRASWIM et 15 km Équipe.
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